«Idazketa labana bat da» GARAn
Martes 19 de Noviembre
«J’ai l’impression que les choses commencent à changer. Regardez, il y de plus en plus d’hommes qui lisent des textes de théorie féministe. Chose impensable il y a dix ans». Ce son les paroles de Virginie Despentes lors de son interview à Gara. Angela Davis faisait aussi mention de cette tendance et de ce que cela apporte a un mouvement en expansion et ouvert aux alliances.
Le texte de Davis de mêmes que ceux de Despentes sont des œuvres majeures. Elles sont écrites avec une perspective e et des élans philosophiques et littéraires différents, mais les deux sont inspiratrices et brillantes. Cependant, nous ne pouvons pas affirmer que ce soit la meilleure porte d’entrée pour accéder aux débats qui agitent le monde, sur le féminisme.
Si quelqu’un veut accéder à la littérature féministe, par exemple dans le cas des hommes, le livre de bell hooks en est une magnifique opportunité et une introduction à un monde intellectuel fascinant. Le texte ressemble en quelque sorte, à un manifeste ou à un manuel. Il offre un système non pas fermé mais plutôt très bien mis en relief, un cadre de pensée puissant et radical. hooks recherche clairement à faire de la divulgation, ce qui ne l’empêche pas de traiter quasiment toutes les problématiques inté- ressantes du féminisme, chaque dispute historique et chaque point de vue. Le sommaire montre un
catalogue des débats historiques, toujours du point de vue d’une femme noire, nord-américaine et avec une conscience de classe. Une autre raison pour laquelle un homme pourrait commencer par ce livre, c’est qu’il est aussi adressé aux hommes. hooks n’est nullement condescendante avec les hommes et sa critique au patriarcat et à la violence qu’exercentles hommes contre les femmes est radicale et profonde. Très profonde.
Mais elle défend ouvertement qu’il existe des hommes féministes ou plutôt des hommes qui aspirent à l’être. De même que les femmes, elles, d’un autre point de vue, aspirent aussi à être féministes.
L’auteure dénonce les féministes qui ont trahi les femmes les plus défavorisés lorsqu’elles ont obtenu compensation pour leur revendication de classe ou celles qui sont bénéficiaire du patriarcat.
Dans le livre on reconnaît l’héritage des lesbiennes, des féministes noires, des socialistes, des militantes pour les droits civils. hooks est critique mais ne juge pas. La vision du féminisme qu’elle présente est progressiste, radicale, universelle et émancipatrice. Maintenant que la réaction machiste à adopté le mantra du “ le féminisme d’accord mais le problème ce sont les radicales”, hooks nous offre une liste d’arguments et de raisons qui soutiennent qu’être féministe c’est être radicale.
hooks défend ouvertement ses positions dans presque toutes les polémique et dans certains cas elle est même dure avec ses adversaires intellectuelles. Cependant, ses paroles ont toujours un contenu profondément humaniste. Elle explique ses origines, ses transformations, son vécu et situe le féminisme dans l’ensemble de sa vie et aussi dans la notre, car comme bien le dit son titre, “Feminism Is For Everybody”.
Iñaki Soto